L’apologie du vide…

Plusieurs décès dans mon entourage m’ont une fois encore rendus attentif à la manière dont une majorité d’entre nous continue à faire l’apologie du vide plutôt que celle du plein. Je prends à dessein cet exemple extrême du décès, histoire de choquer, mais force est de constater que l’on applique cette théorie à peu près à tout et surtout à n’importe quoi….

Vous perdez un proche et vous voilà effondré ! Mais vous êtes vous proportionnellement autant réjoui la dernière fois que vous l’avez revu ? Non bien sur, me direz-vous, on ne meurt qu’une fois alors que se rencontrer, c’est toute la vie…

Vous perdez un proche et vous regrettez déjà tous les instants que vous ne pourrez plus partager. Mais vous réjouissez-vous proportionnellement de tous ceux que vous avez partagés ?

En agissant de la sorte, en faisant l’apologie du vide, du < il n’y a plus >, vous vous retrouverez avec, dans le cœur ou dans l’âme, un grand trou, un grand rien qui deviendra vite un manque et, paradoxalement, un poids !

A l’inverse, en vous réjouissant avant que de le rencontrer, en partageant avec intensité le moment de cette rencontre et, le jour du grand départ, en vous remplissant de tous ses instants partagés, ce n’est plus un grand rien mais un grand tout dont vous serez riche à jamais, une abondance qui, paradoxalement peut être, deviendra légèreté.

Un sage de par là-bas résumait peut être cela en disant : ne pleure pas parce une chose se termine mais réjouis toi au contraire parce qu’elle a eu lieu…..

Plus facile à dire qu’à faire… Essayez donc avant que de baisser les bras, imaginez que cela soit possible avant que d’estimer abruptement la chose impossible, souriez plutôt que de tirer la gueule, essayez donc, rien qu’une fois de prendre la position inverse de celle que vous prenez par habitude… Essayez !

Caramba

Ecrit par Jeremi, le Jeudi 5 Août 2004, 04:27 dans la rubrique "2 - AU JOUR LE JOUR".

Repondre a cet article