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Au point où il en est, il n'y a plus que l' humour - noir - qui l' empêche encore de mal tourner... LE MONDE !

Lettre ouverte à ceux qui cherchent à me comprendre - 3

La liberté

Je n'ai aucun droit d'aucune sorte sur quiconque ! Aucun droit, aucune prétention, aucune attente a avoir. Attendre quelque chose de quelqu'un, s'est déjà le priver de sa propre liberté de vous le donner. Si l'autre reste libre, entièrement libre d'aller où bon lui semble, de faire ce que bon lui semble, je sais dès lors, sans avoir à le lui demander, qu'il a lui-même choisi d'être là. Liberté de tout faire, de tout dire, de tout exprimer mais liberté également de ne rien faire, de ne rien dire ou de ne rien exprimer. Liberté de partir ou de rester. Chaque droit que vous croyez avoir, chaque prétention, chaque attente que vous pensez légitime réduit bien sur la liberté de l'autre mais elle réduit d'abord la vôtre. Celle de penser autrement, celle d'imaginer autre chose, celle de vous comporter vous-même, différemment. La liberté est un bien grand mot et pourtant elle s'applique à de bien petites choses aussi. Vous attendez votre mari pour sept heures… Alors vous ne vous offrirez pas la liberté d'aller le chercher à son travail à six heures et demie !

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Ecrit par Jeremi, le Jeudi 28 Juillet 2005, 02:47 dans la rubrique "1 - ZONE LIBRE".

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Commentaires

Vénusine

30-07-05 à 10:26

Attendre quelque chose de quelqu'un c'est peut-être le priver de sa liberté. Mais le priver de ce qu'il attend qu'est-ce alors?
Imaginons qu'un moment magique ait-eu lieu.. N'est-on pas en droit d'attendre qu'il se répète? Si les deux parties sont d'accord, alors il n'y a pas de problème, mais si l'un des deux espère un jour suivant et qu'on l'en prive, que quoi s'agit-il? Du fait d'accepter simplement et purement que l'autre ne partage pas son envie? C'est le priver aussi de la liberté de ce second moment...
Dire à son ami, conjoint, mari qu'on l'attend pour telle heure est déjà faire peser sur lui une attente...
Tu dis n'avoir aucun droit sur quiconque, aucune attente, mais tu attends malgré tout ces moments magiques que tu provoques, que tu espères chaque fois plus beau. Mais dès qu'une poussière vient gripper le rouage, tu fuis...
La liberté est une notion qui désigne d'une manière négative l'absence de soumission, de servitude et de détermination, c'est-à-dire qu'elle est une notion qui qualifie l'indépendance de l'être humain. D'une manière positive, elle désigne l'autonomie et la spontanéité d'un sujet rationnel, c'est-à-dire qu'elle qualifie les comportements humains volontaires et en constitue la condition.
Mais aussi:
La "liberté", état sans contraintes, serait une illusion. La croyance en la "liberté" résulterait d'une "construction culturelle". L'être humain ne serait pas "libre" en raison de la multitude des déterminants écologiques, biologiques, psychiques, éducatifs et culturels. Dans le meilleur des cas, sous réserve d'un apprentissage préalable, une personne pourrait seulement faire des choix qui sont différés par rapport à l'immédiateté des contraintes situationnelles.
Ce ne sont là que des définitions, mais je pense que la liberté de l'un doit aussi respecter la volonté de l'autre. Sans quoi, nous vivons dans un égoïsme qui ne permet pas toujours de partager ensemble.
L'attente, le désir de l'autre, de vivre enfin ce moment tant attendu correspond à des sentiments humains... mais est-ce que ça doit se limiter au début de l'histoire? Ne peut-on pas faire durer ces envies? en respectant l'autre...
La liberté d'aimer un être et de vouloir encore plus que ce qui est, que ce qui existe, est-ce de la dépendance?


l'amour posmoderne

caina

11-09-05 à 00:49

Il faut l'accord de deux pour qu'une rencontre ait lieu, mais il suffit de la volonte d'un pour que la reunion finisse. On vit avec la peur et la mefiance, de ne pas savoir quand l'autre va nous quitter.