Au point où il en est, il n'y a plus que l' humour - noir - qui l' empêche encore de mal tourner... LE MONDE ! |
En aparté
Savoir, avant même que quoi que se soit se soit ne se passe, que l'on ne peut faire de promesses parce que l'on n'est pas certain de pouvoir les tenir, savoir, avant que ses yeux ne se fondent dans les miens, que je la ferai souffrir un jour, que je verrai ses yeux pleurer par ma faute, savoir qu'alors qu'on se comprenait sans même se parler, je ne parviendrai certainement plus, un jour, à saisir le sens de ses mots et elle le sens des miens, savoir que sa main que je serrais si fort refusera mon étreinte, savoir que je la décevrai alors que l'idée même m'est insupportable, savoir que je pourrai faire naître en elle la colère ou la haine, moi qui n'ai rêvé que d'amour. Savoir sa tristesse, sa peine, sa souffrance, sa déception avant même que mes lèvres n'aient effleuré les siennes! Imaginer son regard plein d'incompréhension, la porte de cette chambre qui se referme, imaginer le silence là où l'on avait rêvé la vie. Parce que je suis faible, lâche, parce qu'il m'arrive d'avoir peur, parce que je n'ai pas toujours les mots ou l'attention qu'il faut, parce que je ne sais pas ce que la vie nous réserve, parce que je suis simplement un homme comme les autres, je savais avant même de la connaître que tout cela serait !
On a beau essayer de le lui dire, essayer d'être honnête, lui demander de vivre pour elle-même, de prendre ce que l'on peut donner, partager, de cueillir ce qui peut l'être, tenter de la protéger, on sait qu'il n'existera jamais d'assurance sur l'amour et qu'à chaque fois qu'une larme coulera sur sa joue, que son regard évitera le mien, que ses mots seront colère, je souffrirai à en crever, simplement de l'avoir blessée, d'avoir abîmé ce qui ne devait l'être, de n'avoir pas su aimer et protéger assez celle qui est, celle qui sera peut être l'être le plus précieux et le plus merveilleux à mes yeux.
Comment encore oser aimer, l'aimer, sachant cela, comment…
Ecrit par Jeremi, le Lundi 8 Août 2005, 04:16 dans la rubrique "1 - ZONE LIBRE".
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Commentaires
you're beatiful
aëla
10-08-05 à 16:09
Il y avait des fois où l'on parlaît jusque 4 heures du matin, de rien de tout. Il y avaît des autres où tu t'endormais a 3 heures 45, en me laissant sur les levres la dernière phrase, si légère et sans importance comme les autres, mais pas pour moi. Je detestais ta fuite au sommeil, j'aurais voulu continuer, je ne savais rien d'autre, je ne connaissais rien d'autre. Alors j'enrageais, je ne pouvais pas m'endormir, je ne pouvais pas penser que tu serais là demain, ça ne me suffissaît pas. Je m'habillais et parcourais deux où trois fois l'avenue principale, je prennais n'importe quelle ruelle, je regardais les fenêtres des batiments, et m'etonnais s'il y avaît une lumière, un autre insomne comme moi, j'aurais voulu aller et lui parler, lui, lui raconter de cette angoisse et cet amour, de ma vie nue et sans contrôlle. Il y avaît des fois où je pleurais, aussi. Je rentrais fatiguée, calmée, je te regardais dans ton monde des rêves, en paix, je t'aimais à nouveau, je m'endormais... Combien de fois?
La vie c'est comme tu l'imagines, je crois plus : la vie n'est pas écrite pour nous, c'est nous qui l'ecrivons,chaque histoire c'est l'opportunité de créer dans le temps et l'espace, dans l'air et l'inexistant, faire la grande comedie ou tragedie, combiner toutes les couleurs et musiques. Pour quoi nous n'avons pas su imaginer quelque chose de mieux, quelque paradis de calme où il n'y auraît la permission que pour les rires?
Dieu est Dieu parce qu'il a osé tout imaginer, jusque l'impossible, dissaît a peu près henry miller. Je sais que tu sais de quoi je parle. Les puzzles, les cartes geographiques, les telescopes, les mots croisés, l'hasard et coïncidences.... tout sur une table, la table de Dieu, ou le mur d'un chambre... et l'on dessine sur eux, on fait le grand collage de notre vie.... et à la fin: Tu as été là, tu es là encore, tu existes et c'est la preuve que nous avons existé.
L'amour fontaine inepuissable, les voyages d'energie, les moments éternels. Il n'y aura jamais de funeraille entre nous, sinon le couler de l'eau un peu partout.
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Re: you're beatiful
Jeremi
15-08-05 à 04:37
Effectivement… Pourquoi n'avons-nous pas su imaginer quelque chose de mieux alors qu'il me semble que nous partageons encore une fois ces mêmes idées sur la vie. Oui la vie c'est comme on l'imagine. Non la vie n'est pas écrite pour nous. Oui c'est nous qui l'écrivons. Bien sur que c'est, comme tu le dis si bien, j'aime toujours autant tes mots, l'opportunité de créer dans le temps et l'espace, dans l'air et l'inexistant, toutes les couleurs et les musiques du monde…. J'aime aussi cette phrase sur Dieu et vois-tu, j'ai l'impression justement, humblement de chercher à toucher un peu à cela. Quand je parle d'amour quand je dis que réussir à aimer, c'est ne rien écarter de la complexité de la vie, une chose et son contraire c'est maladroitement sans doute ce que je voulais dire… Moi j'ai rêvé l'impossible, souviens toi ! Mais un impossible alors pour toi !
L'amour fontaine inépuisable, les voyages d'énergie, les moments éternels. Ils n'ont cessés et ne cesseront de vivre en moi. Il n'y aura jamais de funérailles entre nous ! Je me suis battu et je me bats encore pour cela ?
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aëlduciel
14-08-05 à 04:53
C'est vrai.... comment tu as osé m'aimer en sachant cela?
Tu savais tout cela, tu dis, pour après dire que tu es un homme comme les autres, que tu ne sais pas ce que la vie nous reserve... étrange ton talent a imaginer ce que tu ne peux pas savoir avec certitude ce qui arrivera...
C'etait l'envie de voir cette image devenir réalité, c'est possible que tu fantasmais avec les larmes dans mes yeux, pour la beauté de cette vision?
C'est possible que l'on ne trouve la beauté que dans las tristesse, soît la propre ou celle d'autrui?
Je m'éfforce à comprendre.... cela voudraît dire que le monde commence a avoir un sens... sérenité, juste sérenité, est-ce qu'on peut l'accueillir sans être sur du demain? sans être sur que les choses soient ce qu'elles doivent être? Oui, on peut... une espèce de concience differente naît lorsque les certitudes des apparences s'evanouissent... la concience de que le fil ne continue que jusqu'au bout... ou la feuille tombe le jour cinquième du quatrième mois dans l'hemisphere sud.
Egoïsme juste pour survivre...
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