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Au point où il en est, il n'y a plus que l' humour - noir - qui l' empêche encore de mal tourner... LE MONDE !

Lundi (07/11/05)

Appel à la désobéissance civile !

Un récent article du monde diplomatique relatait l'histoire de la désobéissance civile, en 1846 à Concord (Massachusetts, Etats-Unis) d'un certain Henry David Thoreau. Cet écrivain américain, en refusant de payer ses impôts, manifesta publiquement son désaccord avec la politique menée à l'époque par l'Etat du Massachusetts, en guerre alors avec le Mexique.  Cela lui vaudra naturellement d'être arrêté mais, plus important, de présenter puis de publier, en 1849, un texte relatant son expérience sous le titre "résistance au gouvernement civil".

Ce texte, comme l'écrivit Léon Tolstoï dans une lettre au début du XXe siècle, stigmatise l'attitude courageuse et exemplaire d'un individu osant affronter l'Etat lorsque celui-ci fait fausse route. Un certain Mohandas K. Gandhi, enthousiasmé à son tour par le récit de Thoreau, prônera lui aussi, s'en souvient-on encore, jusqu'à sa mort, la désobéissance civile associée à la pratique de la non-violence.
Ceux qui, à tort ou à raison, manifestent actuellement violemment en France leur désaccord face à l'attitude du gouvernement, feraient sans doute bien de s'en inspirer.
Mais là n'est pas mon propos.

Un chiffre publié récemment encore dans la presse a retenu toute mon attention.
En 2004, chaque citoyen du monde a financé, à hauteur de 184 dollars, les dépenses militaires mondiales.
Faites le calcul !

Je me refuse à accepter l'idée d'avoir contribuer directement ou indirectement à financer les guerres et les conflits qui ont ensanglantés et ensanglantent encore le monde aujourd'hui. Comme Henry David Thoreau en son temps, je pense qu'il est urgent de mettre nos gouvernements face à leurs responsabilités.

Vite ! Une pétition.

Je lance donc l'idée, c'est malheureusement à la mode, d'une pétition mondiale réclamant immédiatement à nos gouvernements, le remboursement de ces 184 dollars par habitant non consentant.
1'288'000'000'000 dollars, plus de mille milliards de dollars dépensés en une année seulement pour assouvir les folies meurtrières de quelques hommes. C'est un chiffre suffisamment éloquent me semble-t-il pour affirmer aujourd'hui que nos gouvernements font fausse route et qu'il est de notre devoir de citoyen de désobéir civilement, de réagir enfin !

Y a-t-il un jursite dans la salle, on risque d'avoir besoin d'un sacré coup de main...

Ecrit par Jeremi, à 00:54 dans la rubrique "1 - ZONE LIBRE.

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Jeudi (20/10/05)

thank you

Je ne sais comment j’ai atterri ici …. Je cherchais…. quoi ?

je me sens pas très à l’aise car au fond , j’ai l’impression de me trouver dans un monde « intellectuel » auquel je n’appartiens pas.

Bon, je me lance voyons, je clique « écrire un article » qui moi ? non j’ai pas cette « prétention »  juste un signe de la main !

Ça vous fera sans doute sourire…qu’à cela ne tienne 0) un sourire…c’est déjà pas si mal !

Mais voyez vous, ce que j’ai trouvé ici m’a chamboulée…je suis sensible aux mots, aux images, à la musique, à un certain regard…souvent je me sens en décalage, avec ceux qui m’entourent, parfois je me retranche dans le silence, je les regarde…ces gens qui me disent que je « demande trop » , trop quoi ? Et vous voilà ! 

Vous avez mis des mots parfois sur des sentiments qui m’animent et que je ne sais pas

dire… « aimer l’autre c’est renoncer l’avoir même mort…. » moi bien sûr j’y arrive pas mais bon sang, si je pouvais aimer « comme ça » !

Jeremy , je vous remercie, de me laisser imaginer l’être que vous êtes…

celui qui de mon cœur prend toute la place , ou presque vous ressemble un peu…mais il est bien loin déjà, j’ai presque apprivoisé le silence, mais parfois il  résonne encore comme un cantique dans une cathédrale…

Merci man, de me montrer qu’il existe des hommes vrais, qui cherchent , qui regardent, qui écoutent, qui doutent ,mais qui aiment….enfin qui vivent , un peu comme moi même j’ai le sentiment qu’il faut vivre. Des hommes, ET des femmes, car celle qui cous accompagne ici est une merveilleuse personne.

So long maybe…ne m’en veuillez pas de ce galimatias de platitudes lol

Je voulais juste vous dire « bravo el mundo »

Prenez soin de vous…

Ecrit par ghinzu, à 03:33 dans la rubrique "1 - ZONE LIBRE.

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Mercredi (19/10/05)

La baleine aux yeux verts

L'envie de partager le plaisir que j'ai eu à vous lire.

La baleine aux yeux verts
Christian Bobin - La part manquante - Editions Folio.

Ça commence comme ça, ça commence toujours comme ça, c'est par les livres que ça commence. Les premiers livres, les premières nuits miraculées de lire, les yeux rougis, le cœur battant. La lecture intervient très tard dans la vie: vers les six, sept ans, après la fin de l'éternel. Avant de savoir lire, on écoute les voix qui épellent le monde, la voix des proches, le murmure de l'eau vive sur les sables du sang. La lecture suscite une absence qui ramène vers cette prime enfance, au bord de cet amour qui à jamais manquera de mots. On est derrière la porte du livre. On écoute une voix si claire que l'on retient son souffle pour bien l'entendre.
On écoute la voix calme dans la nuit noire - comme une parole sans phrase dans laquelle un chagrin s'endort peu à peu, d'un sommeil inavouable, bienheureux. On a un âge. On a un nom. On a une vie qui vous attend. Elle n'est pas faite pour vous, elle n'est faite pour personne. Elle vous attend. À huit ans on devine très bien ces choses-là, et qu'il faudra choisir. Choisir Dieu ou le vide, le travail ou le chômage, le désespoir ou l'ennui, choisir. Seulement voilà, on a trouvé autre chose, on a trouvé les livres, avec les livres on ne choisit plus, on reçoit tout. La lecture c'est la vie sans contraire, c'est la vie épargnée. On lit sous les draps, on lit sous le jour, c'est comme une résistance, une lecture clandestine, une lecture de plein vent. À huit ans on aime les îles, les trésors et les forêts. La baleine blanche aussi. La baleine immaculée des eaux bleu nuit. Celui qui l'aime désire la tuer. C'est un marin. Il la cherche pour la tuer, il la cherche partout dans le monde. Les enfants sont comme les marins: où que se portent leurs yeux, partout c'est l'immense. On s'avance dans le livre, jusqu'à l'histoire profonde. On s'enterre au plus clair de sa vie, sous des pelletées de phrases noires. Parfois on lève la tête, on regarde au-dehors. On voit la ville, on voit l'école. On dit c'est le désert, on voit que c'est le désert, alors on revient au livre, à la baleine blanche - elle est blanche comme de l'encre, elle est blanche comme du sang. On passe des hivers dans la chambre de lecture. Des saisons éternelles, des soirées dépensées comme de l'or. On jette les mots par la fenêtre, c'est incroyable, il en vient toujours plus. On lit sans ordre, sans raison. La lecture ne peut se commander. Personne ne peut en décider à votre place. Il en va de la lecture comme d'un amour ou du beau temps: personne ni vous n'y pouvez rien. On lit avec ce qu'on est. On lit ce qu'on est. Lire c'est s'apprendre soi-même à la maternelle du sang, c'est apprendre qui l'on est d'une connaissance inoubliable, par soi seul inventée. L'enfance tourne avec les pages. On est maintenant dans un âge difficile. IL est difficile parce qu'il n'existe pas. On est maintenant dans l'adolescence, comme dans une nuit sans étoiles. On est amoureux des grandes dames dans les livres. On frôle leurs mains nues, à la saignée de l'âme. On marche à leurs côtés', dans les jardins noircis de roses. Les mots se détachent du ciel bleu. Ils descendent lentement sur la page. Ils disent la légèreté, l'ardeur et le jeu. Ils disent l'amour unique, l'amour terrestre. C'est un amour qui contient Dieu, les anges et la nature immense. Il est infime, minuscule. Il tient dans la gorge d'un moineau. Il dort dans le cœur d'un homme simple. Il s'enflamme dans l'air pur. Il est comme l'air qui manque, il est comme l'air qui surabonde. Il est comme l'air dans les cheveux de l'amante, dans les boucles sur sa nuque: infiniment enlacé sur l'infini de lui-même. C'est un amour qui vient de loin. Il vient du fond d'une solitude sans fond, et de plus loin encore, du savoir d'une jouissance sans déclin. Il n'y a pas d'autre amour que cet amour de loin. Il n'y a qu'un seul amour, comme on dit: une seule loi, la même pour tous, la même absence au cœur de toute présence, la même absence dans la souffrance comme dans la joie. Ce qu'on apprend dans les livres, c'est-à-dire «je vous aime ». Il faut d'abord dire «je». C'est difficile, c'est comme se perdre dans la forêt, loin des chemins, c'est comme sortir de maladie, de la maladie des vies impersonnelles, des vies tuées. Ensuite il faut dire «vous ». La souffrance peut aider - la souffrance d'un bonheur, la jalousie, le froid, la candeur d'une saison sur la vitre du sang. Tout peut aider en un sens à dire «vous », tout ce qui manque et qui est là, sous les yeux, dans l'absence abondante. Enfin il faut dire «aime ». C'est vers la fin des temps déjà, cela ne peut être dit qu'à condition de ne pas l'être. La dernière lettre est muette, elle s'efface dans le souffle, elle s'en va comme l'air bleu sur la page, dans la gorge. «Je vous aime.» Sujet, verbe, complément. Ce qu'on apprend dans les livres, c'est la grammaire du silence, la leçon de lumière. Il faut du temps pour apprendre. Il faut tellement de temps pour s'atteindre. On va à l'aventure. On prend un livre dans ses bras, puis on le quitte, on va vers le suivant. Les livres sont faits de poussière. Les livres sont faits de vent. Les livres sont faits du plus précieux de nos songes: poussière et vent. On y chemine, on les traverse. On les oublie. Parfois c'est autrement. Parfois on reste auprès du livre, auprès du feu. Parfois on sait que l'on a tout trouvé, en une seule fois, en une seule phrase. C'est une phrase qui vous concerne à peine. Elle est négligeable et elle vous emmène d'un seul coup jusqu'au terme de vos jours. Elle dit quelque chose qui viendra dans longtemps. Elle dit beaucoup plus que tout ce qu'elle dit. Elle est prononcée par la Comtesse de Mortsauf, dans un livre de Balzac. On ne saurait plus la retrouver aujourd'hui. Ce n'est pas important. On en garde la mémoire écrasée de lumière. C'est une phrase d'amour fou, c'est une phrase comme une neige. C'est l'histoire d'une femme qui passe un désert après l'autre, le désert du monde, le désert du mariage, le désert de l'ennui et celui des passions. Elle passe, elle passe. À la fin, dans le fin fond du désert, elle s'en va. Dans bien mieux que du bonheur elle s'en va. Dans une souffrance <tue rien n'épuise, pas même la souffrance. A la fin, c'est à peine croyable, elle meurt d'amour, la baleine blanche, la Comtesse aux yeux verts. C'est le bruit de cette mort qui décide de tout. C'est la douceur de ces yeux qui engage tout le temps à venir. On commence à écrire. Ce n'est pas pour devenir écrivain qu'on écrit. C'est pour rejoindre en silence cet amour qui manque à tout amour. C'est pour rejoindre le sauvage, l'écorché, le limpide. On écrit une langue simple. On ne fait aucune différence entre l'amour, la langue et le chant. Le chant c'est l'amour. L'amour c'est un fleuve. Il disparaît parfois.. Il s'enfonce dans la terre. Il poursuit son cours dans l'épaisseur d'une langue. Il réapparaît ici ou là, invincible, inaltérable. On est devant l'amour comme -devant la Comtesse de Mortsauf. On voudrait l'appeler. On voudrait la serrer contre soi. Tellement on l'aime, on la tuerait. On voudrait l'appeler, mais elle s'est déjà enfuie dans le fond d'une allée, la merveille d'une saison. Alors on écrit. Alors on retourne au désert pour y trouver une source. C'est en écrivant que cela arrive. Un sentiment mêlé de tout, comme du feuillage avec la pluie. C'est une joie qui arrive et nous rend malheureux. Elle nous vient de ce chant qui s'élève de l'enfance, qui y retourne. C'est pour l'écouter que l'on écrit. C'est pour écouter le chant si pur de la baleine aux yeux verts. Elle chante le vent qui passe, la rose qui brûle, l'amour qui meurt.

Ecrit par Jeremi, à 03:37 dans la rubrique "1 - ZONE LIBRE.

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Vendredi (12/08/05)

TU m’as fait connaître l’Ami inconnu.
TU m’as offert un coin chaud
dans des foyers qui ne m’étaient pas familiers.

  Avec TOI, le lointain devient proche
et l’étranger un frère.
Si j’ai peur de quitter mon abri
c’est que j’oublie que dans le nouveau
je retrouverai l’ancien et que la aussi, TU habites.

  Par la naissance ou par la mort,
dans ce monde ou dans l’autre, où que TU me mènes,
TU seras TOI, le même,
le seul compagnon de route de ma vie infinie.
TOI qui sais, qui peut lier mon cœur
par des liens de joie avec l’inconnu.

  Pour celui qui T’a connu, personne n’est étranger,
aucune porte ne reste fermée.
Ô! Exauce ma prière !
Accorde-moi de ne jamais perdre la félicité
de demeurer avec TOI, avec TOI l’Unique,
au cœur même d’une multitude ...

Ecrit par Anonyme, à 13:43 dans la rubrique "1 - ZONE LIBRE.

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La première partie

ou ce qui n'est pas la seconde ni la troisième.

La première a été lorsque nous comuniquions? A travers les lettres peut-être?

J'ai besoin de toi, comme un ami. Parce que ce dont je parle avec toi, il n'y a personne pour en parler. Tu vois: un francais presque, presque parfait. Avec un clin d'oeil dans  le moment juste. Je suis à l'autre bout du monde, ce n'est pas rien.

La seconde-première partie, de laquelle je ne parle pas guère. Je me la suis déjà trop dit, raccontée, recrée, imaginée, caressée.... Il y avait un livre de Sartre, où le personnage parle de vieilles photografies qui ont perdu la couleur.  La faute c'est du temps, s'il y en a une.

J'ai besoin de te parler, de ce que tu me rassures. De ton conseil, de ton experience. Bien que j'aie mon olfat, et quelques vies de plus comme les chats, je ne veux pas être injustement blessée. La responsabilité en quant à cela c'est par principe à moi, je le sais bien.

La première partie, comme un inventaire:

-petit déjeuner a 15 heures et demie, avec tout ce qu'il faut manger.

-grande courue à poil à 4 heures de matin, après notre grand mariage?

-grand baiser dans les bois.

-petit bon vin, écoute le son du silence DANS-LE-BEAJOULAIS.

-sirène au lac, odalisque chez toi, geisha chez nous, invisible chez le monde.(ca c'est de mon entière responsabilité, comme dirait notre grand charly argentin "el viejo truco de andar por la sombra", et maintenant que je suis chez moi, je comprends pour quoi.)

-Tes immenses yeux bleus qui me dissaient tellement d'avantage que tout le reste, tes yeux de lac et de fontaine, de l'aube et un peu de neige, tes yeux étincellants comme une lame.

-embrasser-serrer-contre-les-bras-jusque-perdre-le-souffle-s'étouffer-de-rire-jusqu'aux-larmes-s'etouffer-de-rouge-et pourtant moi sur toi à chaque moment-t'étouffer

-la peur de l'ennui/l'amour/la paix/la perte/le bonheur/l'adieu/la mort/l'enfant/l'éternel/le vivant

-Je sais que tu sais de quoi je parle, me mots sont les tiens, alors pour quoi le reste du monde se force à ne pas vouloir comprendre? est-ce que l'on s'exprime si mal?

Trop taxatif, mon inventaire, les masques m'attendent...

-ca veut dire qu'il y a tout et ce n'est rien.

Ecrit par Aëla caïna Goy, à 04:37 dans la rubrique "1 - ZONE LIBRE.

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Lundi (08/08/05)

En aparté

vertigeSavoir, avant même que quoi que se soit se soit ne se passe, que l'on ne peut faire de promesses parce que l'on n'est pas certain de pouvoir les tenir, savoir, avant que ses yeux ne se fondent dans les miens, que je la ferai souffrir un jour, que je verrai ses yeux pleurer par ma faute, savoir qu'alors qu'on se comprenait sans même se parler, je ne parviendrai certainement plus, un jour, à saisir  le sens de ses mots et elle le sens des miens, savoir que sa main que je serrais si fort refusera mon étreinte, savoir que je la décevrai alors que l'idée même m'est insupportable, savoir que je pourrai faire naître en elle la colère ou la haine, moi qui n'ai rêvé que d'amour. Savoir sa tristesse, sa peine, sa souffrance, sa déception avant même que mes lèvres n'aient effleuré les siennes! Imaginer son regard plein d'incompréhension, la porte de cette chambre qui se referme, imaginer le silence là où l'on avait rêvé la vie. Parce que je suis faible, lâche, parce qu'il m'arrive d'avoir peur, parce que je n'ai pas toujours les mots ou l'attention qu'il faut, parce que je ne sais pas ce que la vie nous réserve, parce que je suis simplement un homme comme les autres, je savais avant même de la connaître que tout cela serait !

On a beau essayer de le lui dire, essayer d'être honnête, lui demander de vivre pour elle-même, de prendre ce que l'on peut donner, partager, de cueillir ce qui peut l'être, tenter de la protéger, on sait qu'il n'existera jamais d'assurance sur l'amour et qu'à chaque fois qu'une larme coulera sur sa joue, que son regard évitera le mien, que ses mots seront colère, je souffrirai à en crever, simplement de l'avoir blessée, d'avoir abîmé ce qui ne devait l'être, de n'avoir pas su aimer et protéger assez celle qui est, celle qui sera peut être l'être le plus précieux et le plus merveilleux à mes yeux.

Comment encore oser aimer, l'aimer, sachant cela, comment…



Ecrit par Jeremi, à 04:16 dans la rubrique "1 - ZONE LIBRE.

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Samedi (30/07/05)

Lettre ouverte à ceux qui cherchent à me comprendre - 4

Je crois qu’il n’y a rien de plus libre que le désir et qu’à vouloir l’enfermer,
on le tue !

Je ne veux pas d'un animal en cage, d'un chien dressé à obéir, à revenir ! Je veux d'un renard farouche que jamais l'on apprivoise parce que le moment où il se laisse enfin caresser avant que de fuir à nouveau est intense, unique, inoubliable comme un premier baiser. Mais avant cela, il faut le désirer, longtemps, patiemment, ardemment. Toute notre attention est alors focalisée sur l'autre et non sur nous même. Le moindre signe de notre impatience, la moindre attente, la moindre indifférence et le renard s'en va. Quand deux êtres qui se sont totalement désirés s'embrassent pour la première fois, il n'y a, l'espace d'un instant, nulle question, nulle angoisse. Elle est tout pour lui et il est tout pour elle. Nul besoin de savoir, de comprendre, nul besoin d'expliquer. Elle est qui elle est, vous êtes qui vous êtes et le monde n'existe plus autour de vous.
Le plus drôle dans tout cela voyez-vous, c'est que toutes nos simagrées, nos bavardages sur la vie l'amour et le partage, toutes nos questions, nos interrogations ne changeront rien au fait qu'elle restera jusqu'au bout qui elle est, que vous resterez à jamais qui vous êtes. Seuls seront perdus à trop y réfléchir ces moments où le monde autour de vous n'existait plus…

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Ecrit par Jeremi, à 02:56 dans la rubrique "1 - ZONE LIBRE.

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Jeudi (28/07/05)

Lettre ouverte à ceux qui cherchent à me comprendre - 3

La liberté

Je n'ai aucun droit d'aucune sorte sur quiconque ! Aucun droit, aucune prétention, aucune attente a avoir. Attendre quelque chose de quelqu'un, s'est déjà le priver de sa propre liberté de vous le donner. Si l'autre reste libre, entièrement libre d'aller où bon lui semble, de faire ce que bon lui semble, je sais dès lors, sans avoir à le lui demander, qu'il a lui-même choisi d'être là. Liberté de tout faire, de tout dire, de tout exprimer mais liberté également de ne rien faire, de ne rien dire ou de ne rien exprimer. Liberté de partir ou de rester. Chaque droit que vous croyez avoir, chaque prétention, chaque attente que vous pensez légitime réduit bien sur la liberté de l'autre mais elle réduit d'abord la vôtre. Celle de penser autrement, celle d'imaginer autre chose, celle de vous comporter vous-même, différemment. La liberté est un bien grand mot et pourtant elle s'applique à de bien petites choses aussi. Vous attendez votre mari pour sept heures… Alors vous ne vous offrirez pas la liberté d'aller le chercher à son travail à six heures et demie !

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Ecrit par Jeremi, à 02:47 dans la rubrique "1 - ZONE LIBRE.

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Mardi (26/07/05)

Lettre ouverte à ceux qui cherchent à me comprendre - 2

Cette diversité, cette multiplicité apparente n'est pas un but en soi mais la conséquence possible d'un choix de vie. Il me faut donc commencer par dire ce à quoi je crois, aujourd'hui. Je dis aujourd'hui car je veux rester attentif, en permanence, à la moindre nuance qui peut à tout moment modifier le cours d'une vie. C'est l'une des raisons pour lesquelles j'avais envie d'écrire cela ici, attendant de nos éventuels échanges, comme des discussions que j'entretiens au quotidien, non pas des réponses, mais de nouvelles questions sur la vie.

L'apprentissage de la vie.

La majorité, voir la totalité des idées que je m'apprête à poser ici sur le papier ne sont pas nouvelles. Elles ont été écrites par d'autres, pensées par d'autres avant moi. Mais à la différence de certains, qui semblent parfois se contenter de prendre ici ou là des concepts énoncés par d'autres afin de les faire correspondre plus ou moins bien à ce ressenti trouble qui vit au plus profond de nos tripes, j'ai fait ma propre introspection, ma propre analyse. Ces idées sont le fruit de mon apprentissage, les miennes.
Quel plaisir alors, à la lecture de certains ouvrages, de voir que j'ai été capable seul, pour moi-même, d'émettre des raisonnements similaires à ceux d'écrivains ou penseurs reconnus. Quel soulagement aussi parfois, de constater que je ne suis pas seul à penser comme je pense…

Il va de soi que j'emprunterai volontiers à ces écrivains et penseurs certains de leurs mots quand ceux-ci reflèteront avec plus de précision et de talent ce que j'essaie douloureusement d'exprimer.

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Ecrit par Jeremi, à 17:15 dans la rubrique "1 - ZONE LIBRE.

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Lettre ouverte à ceux qui cherchent à me comprendre.

J'ai quarante ans et j'essaie de vivre, avec autant de bonheurs que de difficulté, au plus près de mes convictions actuelles. Seulement voilà. Ma vie ne ressemble en rien à celles que la société nous donne aujourd'hui en modèles. Je me sens dépositaire, pour moi-même, de valeurs et de principes que j'essaie d'appliquer avec humilité et cependant, la société condamnant mes actes, qu'elle juge contre nature, ma famille, mes proches, toutes les personnes que j'aime doutent aujourd'hui de ma sincérité.

Après avoir expérimenté, durant dix sept ans, une vie de couple ordinaire, je partage depuis quelques années maintenant ma vie avec plusieurs femmes. Alors que je n'ai pas trouvé dans le couple et dans le mariage la liberté d'exprimer un amour, je trouve aujourd'hui, dans la diversité de mes amours, à partager la vie avec intensité. 

Je vais essayer, au fil des jours et des semaines qui viennent, de vous parler d'amour, de sexe, de respect et de liberté. Mais l'égoïsme, la jalousie, la possessivité, l'envie, des mots, des idées qui me semblent devoir être dépassées, surmontées, seront naturellement aussi de la partie. Je ne cherche à convaincre personne, encore moins à juger. Mais je suis fatigué d'être montré du doigt, obligé de me défendre d'être simplement différent, moi qui ai le plus grand respect pour la vie et les idées d'autrui. Je ne veux condamner personne et cependant je m'attacherai à démolir, brique après brique, comme je l'ai fait pour moi-même, le mur d'idées préconçues qui trouble la vison et influence le jugement. Je sais par avance que beaucoup verront en moi un donneur de leçon prétentieux alors que j'aimerai simplement dire, à ces femmes que j'aime ainsi qu'à mes enfants qui me regardent vivre et que l'on interroge, que je crois être un mec bien et non pas un salaud.

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L'amour est au coeur de nos vies ! Vos idées et vos propos sur LA question sont dès à présent les bienvenus ici.

Ecrit par Jeremi, à 05:43 dans la rubrique "1 - ZONE LIBRE.

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