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Au point où il en est, il n'y a plus que l' humour - noir - qui l' empêche encore de mal tourner... LE MONDE !

Haïku - Mystère et boule de neige

Sous la neige

Il faisait très froid,
mais quand le printemps reviendra,
on l'oubliera.

Ecrit par Jeremi, le Mardi 8 Février 2005, 18:37 dans la rubrique "3 - PHOTOGRAPHIES".

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Commentaires

comme tout

aurore

05-09-05 à 21:50

chaque mot chaque sensation que tu fais passer dans les images et tes pensées me redonne ma certitude celle d'etre qui je suis MOI une femme et tout ce qu'elle vit dans un monde de nature et d'etre imparfait. il en faudrait tant comme toi sur ce monde.....

continue d"exister et de vibrer.you're beautiful

pour l hiver qui est froid et quand le soleil reviendra on l'oubliera ... il en est de même pour un être qui meurt ... le venue d"un bébé rond et en bonne santé et tout est oublié. l'amour est sur les meme pas

aurore


Re: comme tout

Jeremi

Jeremi

14-09-05 à 01:51

Bonjour Aurore,

Je me suis naturellement baladé au gré de tes réflexions, laissées ici où là. D’abord un grand merci pour avoir fait le tour du « propriétaire », je devrais dire « des propriétaires », tant on sent, ressent partout ici la présence, l’esprit de celle qui, si souvent, m’a inspiré tout ceci. Merci aussi d’avoir pris le temps de répondre, de questionner, d’avoir laissé ici la trace trop rare d’un écho à ma voix.

Je vais suivre ton conseil, ta recommandation et je te promets de continuer d’exister, de vibrer, ici, comme ailleurs…

Nice to see you !

Jeremy


Re: Re: comme tout

aurore

27-01-06 à 19:13

je reviens apres quelques mois parcourus par ci par là. depuis ces lettres, ces mots posés et lu ici j'ai passé un temps à réfléchir. j'en suis bien zen et me voilà revenue toute fraiche et pleine d'envie. grâce à tous ces discours je vais laisser une trace de ma pensée dans un livre celui de ma vie et de ce que je ressent cela fait bizarre mais je veux une trace pour une pensée et que quelqu'un dans 100 ans le lise et vibre avec comme j'ai vibré avec tes mots. je ne pensais pas etre tant l echo de ta voix peut etre l echo d'une pensée lol mais je n'ai pas une voix grave mais plutot douce en tout cas ce que j'en vois. mais je pense que tu es quelqu'un de respectueux peu importe si tu aimes plusieurs fois si tu respectes l'autre et qu'il existe cette flamme dans ce lien. il est tellement rare ce lien et encore plus rare cette flamme

bisous
a bientot
aurore


Re: Re: Re: comme tout

Jeremi

Jeremi

08-03-06 à 04:33

Aurore, Aurore,

Comment te dire à quel point il me semble parfois que tout cela n'a aucun sens tant le combat semble vain. Et combien, en même temps, je ne peux et ne veux m'empêcher de continuer à croire à tout cela.

Dans le dernier petit recueil de pensées de Paolo Coelho à destination des voyageurs de la vie, recueil dans lequel je n'ai guère trouvé quoi que se soit de bien nouveau soit dit en passant cher Monsieur Coelho, une pensée, cependant, a retenu mon attention. C'est le premier récit du bouquin, l'histoire d'un certain Gabriel qui construisit au Brésil au début du siècle dernier, une maison entièrement faite de tessons de vielles bouteilles et de carreaux cassés.
Chaque morceau, disait-il en la construisant, devient beauté !

Chaque instant de ta vie, après s'être évanoui, se cristallise dans ta mémoire pour devenir l'un de ses tessons de vielle bouteille. Un simple éclat de verre sombre ou translucide, aux parois lisses ou aux rebords coupants. Rien de plus, rien de moins non plus.
Vivre l'instant présent, c'est sans doute permettre au plus grand nombre d'entre eux de rester à jamais cristallisés en toi, c'est aussi leur donner des formes et des couleurs différentes à chaque fois. Mais alors ! Pourquoi ai-je l'impression que tant de gens se contentent de cela, quand c'est déjà de cela. Combien, sans en user, abandonnent tout ce fabuleux matériau en des tas vulgaires et disparates ou tristement triés par simples familles de couleurs ?

Lorsque nous avons la chance durant notre vie de rencontrer quelqu'un, de créer des liens, de construire, pour un jour, un mois, une année, une histoire d'amour, nous ne produisons plus alors seulement de simples souvenirs, nouveaux cristaux de verre, mais aussi un ciment, fait des sentiments d'amour, de partage et de communion. Ce ciment nous permet d'assembler entre eux, non pour une maison commune, il s'agit là de nos maisons intérieures, individuelles parce que spirituelles, certains de nos plus beaux éclats de verre, éclats de rire, éclats de vie.
J'envie sans doute un peu ceux qui parviendront à construire une grande partie de leur maison intérieure du ciment d'un seul amour. Ils sont certainement dans l'histoire aussi rares que bienheureux. Mais pour celles et ceux dont je suis qui auront connus plus d'un amour dans leur vie et donc plus d'un départ et plus d'une fin, comment comprendre qu'après avoir créer là une sculpture élancée vers le ciel, ici les fondations d'un mur ou là encore une ouverture donnant sur la mer, il faille pour certains, plutôt que de tout garder intact, tout détruire avant que de repartir ? Presque comme un besoin, une libération à la fin d'une histoire, combien réduisent en poussière, sans plus de distinction et à grands coups de massue tout se qu'ils avaient eux même contribués à créer ? Combien préfèrent nier ce qui fut, ne plus croire en ce qui aurait pu être, comme si rien de tout ce qui fut effectivement partagé n'avait jamais exister ? Comment être capable de ressentir un bien être, une paix, un calme, une jouissance qui, par son intensité se devait d'être alors exprimée et d'en nier jusqu'à l'existence, une fois que les choses ont changé ? Pourquoi tout souiller, salir, corrompre ?

Sans chercher à se construire spirituellement, beaucoup resteront sans doute assis toute leur vie sur les tas vulgaires et disparates de leurs souvenirs. D'autres, aigris d'avoir maudits la vie, l'amour, se verront condamnés à nettoyer sans cesse la fine pellicule de poussière grisâtre des souvenirs détruits et corrompus qui recouvrira leur existence. Enfin, j'espère pour ma part pouvoir continuer à me promener dans mon jardin afin d'y admirer cette flèche élancée vers le ciel, sourire en repensant à celle qui m'a inspiré cette grande ouverture sur la mer, continuer à remercier en pensées la femme qui m'a permis de poser de solides fondations à cette maison en perpétuelle construction.