Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

Au point où il en est, il n'y a plus que l' humour - noir - qui l' empêche encore de mal tourner... LE MONDE !

La vie à l'endroit !

Pourquoi nous complaisons-nous à vouloir faire un drame de notre vie ? Est-ce pour se réjouir plus intensément du jour où les rires viennent sans prévenir, troubler notre pessimissme ambiant ? Qu’est ce qui nous pousse à nous “intéresser“ aux drames de nos proches, à théâtraliser nos sentiments de tristesse, nous forçant parfois même à pleurer plus que de raison ? Pourquoi persistons-nous à écouter et regarder chaque jour les cris d’une nouvelle guerre, la douleur d’une autre douleur, les peines de vedettes ou d’inconnus que le drame alors semble sacraliser ? Pourquoi parvenons-nous toujours à alimenter durant des jours ou des semaines un chagrin d’amour, alors qu’il nous semble que le bonheur d’un instant s’évanouit presque aussitôt ?

 

Et alors même que nous prenons conscience qu’il nous suffit parfois de sourire à la vie pour que celle-ci nous sourie, que le souvenir vivant d’un instant de bonheur peut à lui seul nous transcender des jours entiers si nous lui laissons la place de s’exprimer, nous replongeons presque instantanément, presque par plaisir, dans l’auto flagellation, à la moindre mauvaise nouvelle !

 

Le bonheur est là, offert, présent à chaque instant de notre vie, sous la forme d’un rayon de soleil, du bruit de la pluie, d’un geste, d’un regard. Et nous, nous lui tournons le dos, trop préoccupés par de soi-disant problèmes qui font de nous des gens sérieux…

 

Je connais une planète – disais le petit Prince - où il y a un Monsieur cramoisi. Il n’a jamais respiré une fleur, il n’a jamais regardé une étoile. Il n’a jamais aimé personne. Il n’a jamais rien fait d’autre que des additions. Et toute la journée, il répète comme toi : «  je suis un homme sérieux, se suis un homme sérieux ! »

 

Si quelqu’un aime une fleur qui n’existe qu’à un exemplaire dans les millions et les millions d’étoiles, ça suffit pour qu’il soit heureux quand il les regarde….

 

 


La pensée de Frère Antoine.

 

Un dimanche, un jeune homme du Muy est venu me voir. Il me dit en prenant le thé: « Et après la mort, vous croyez qu'il y a quelque chose?»

Je lui répondis en bredouillant beaucoup: «Toutes les réponses sur cette question sont du domaine des croyances et non de l'expérience. Je pourrais te raconter tout ce que disent lès religions là-dessus; une fois que tu seras rentré chez toi, ça rentrera dans le grand réservoir commun des croyances et ta vie n'en sera pas changée. Pour comprendre la mort et la vie après la mort, il faut comprendre la vie éternelle dans son présent, maintenant, sans fuite aucune et donc se comporter dans tous les événements de la vie concrète à l'inverse de ce que l'on fait quotidiennement. » Or, c'était un gars curieux et travaillé par l'Esprit. Il repartit après avoir bu son thé et, à sa démarche, je vis quand il s'éloignait qu'il avait compris - quelque chose.

Quand il arriva au bout du chemin, plus de voiture. Il descendit les bras ballants au village, tout à fait décontracté et sans se poser de questions sur ce qu'elle était devenue ou qui l'avait prise. Il arriva chez lui assez tard et, ouvrant la porte de la chambre à coucher, il trouva sa femme dans le lit avec un autre gars, laquelle lui dit simplement: «J'ai cru que tu ne rentrerais pas. Retourne dix minutes d'où !u viens, on verra après. ». Mon garçon, qui n'était marié que depuis trois mois mais qui marchait à rebours, c'est-à-dire à l'endroit depuis trois heures, ne broncha pas. Il s'en alla à la cuisine, prépara deux cafés, les porta à sa femme et à son amant et s'allongea sur le bord du lit, du côté d'elle, dans la meilleure position d'attente et quand l'autre fut parti (ce qui ne tarda guère), il prit sa femme dans ses bras avec autant d'amour que de silence.

Le lendemain matin, il se rendit à son travail à pied. Mais il y avait un autre ouvrier embauché à sa place et le patron lui dit d'aller voir ailleurs.

La première épreuve, il l'avait avalée comme une potion amère, la seconde, dit-il, comme un dépassement victorieux mais douloureux; la troisième épreuve était accompagnée d'une tentation violente de faire marche arrière pour toutes les trois à la fois, mais il était trop tard. Il est remonté me voir en courant et il s'est jeté dans mes bras en disant: ­«C'est tout vrai. Je crois, non, je sais la vie éternelle.»

 

Source: Frère Antoine - Une bouffée d'ermite - Editions Pocket

Ecrit par Jeremi, le Lundi 13 Octobre 2003, 20:03 dans la rubrique "1 - ZONE LIBRE".

Repondre a cet article